mercredi 14 mai 2014

Expérience huileuse (oil pulling)

Bon voilà, je me lance et j'expérimente une nouvelle affaire. J'ai beaucoup lu sur le ''oil pulling'' ou bain de bouche d'huile et j'ai voulu tenter l'expérience, car malgré une hygiène buccale exceptionnelle, j'ai toujours eu plusieurs caries. C'est probablement du au syndrome de fatigue chronique car la majorité des personnes atteintes ont des problèmes dentaires.
Le bain de bouche d'huile consiste à se rincer la bouche, comme avec un rince bouche, pendant 20 minutes....bon oui je sais c'est long 20 minutes, mais il est conseillé de commencer par 5-10 minutes le temps de s'habituer à la sensation huileuse.
J'ai de loin préférer l'huile de coco, pressée à froid, vierge et biologique, bref une huile de grande qualité. Je l'ai acheté chez Best Buy (ouais ils vendent de l'huile!). C'est solide et ça fond en bouche au bout de quelques minutes. La sensation est effectivement huileuse et je n'ai pas pu garder en bouche plus de 5 minutes. Ça prend environ une cuillère à table d'huile mais c'était un peu trop pour moi, je vais réduire légèrement aujourd'hui à 3/4.
Les vertus sont de blanchir les dents, de diminuer la sensibilité dentaire, d'être anti-bactériens (une étude à d'ailleurs été menée sur le sujet et a été concluante) et pourrait même aller jusqu'à ''guérir'' certaines caries à un stade précoce en environ 6 mois de bain bouche en ''tuant'' une bactérie mise en cause pour les caries et ce serait sans danger pour les obturations existantes. Je suis sceptique sur la guérison de carie, mais certaines personnes semblent l'avoir expérimenté.
J'ai donc présentement deux caries et j'ai débuté hier le 13 mai, donc je vais tenter de faire des bains de bouche jusqu'en novembre pour valider ou invalider la théorie des caries.
La marche à suivre? Une cuillère à table que l'on met en bouche, laisse fondre, se rince la bouche en insistant dans les interstices entre les dents pendant 20 minutes (graduellement) et on recrache le tout dans la poubelle, pas l'évier, car ça redevient solide et pourrait boucher les tuyaux! On n'avale pas l'huile non plus, trop de bactéries buccales à l'intérieur. On peut se brosser les dents ensuite. Il est conseillé de le faire ua réveil, mais ça ne sera pas ça pour moi! Je le ferai donc le matin après le déjeuner. Rincer la bouche à l'eau chaude, salée si désiré pour augmenter l'effet anti-bactérien. Brosser normalement les dents ensuite.

Jour 1: Sensation agréable au début, goût subtil. Pas réussit à aller au bout de 5 minutes, le coeur me levait et j'avais mal à la bouche de me rincer comme ça, ouf. Diminution de la sensibilité.Sensation de dent très propres et dents un peu plus blanches..........

Jour 2: Mon corps reconnait la substance et n'a pas super envie! Tolère mieux en bouche mais me lève un peu le coeur quand même. Durée: 15 minutes (wow!) Dents réellement plus blanches.

À suivre.................................



lundi 5 mai 2014

Il y a longtemps

Ça fait un bon moment chers lecteurs que je ne vous ai prêté ma plume. L'inspiration s'est faite plus tranquille dernièrement, avec le printemps qui tarde à venir et les jours gris qui ne cessent de se prolonger et qui, je diras, ont fini par atteindre mon âme. Je vous ai déjà parlé de mon corps malade, ce corps qui me fait la gueule et qui n'en fait qu'à sa tête, non? Et bien cette année, il me semble que c'est plus ardu, que le courage me demande un effort considérable, que l'espoir va moins de soi. La peur ne me domine pas encore, mais elle me taraude et me tourne autour, comme un vautour au-dessus de sa proie. Je pense un peu trop à l'avenir, cet inconnu au mille visages. Je me demande souvent s'il me sera salutaire ou s'il me réserve encore de sales tours. Alors,  je m'impatiente contre ce corps qui ne veut pas suivre ma tête, qui refuse d'écouter mes rêves, qui ne voit pas mes enfants grandir trop vite et qui ne réalise pas que je n'ai eu de jeunesse que mon âge. Tour à coup, je vois les premières rides sur mon visages, de discrets cheveux blancs mêlés à ma chevelure et je comprends que le temps a filé pour de bon, entraînant de belles années. J'espère seulement qu'il me laissera profiter de ce qui reste, sans entraves et sans chaînes. C'est à ce moment que j'ai commencé à avoir peur du temps, que j'ai commencé à craindre son sablier.

Il n'y a pas de mots pour décrire ce que c'est que de vivre dans mon corps, que de lutter contre l'envie totalement légitime de laisser tomber. Je tombe parfois et je me relève toujours, non pas sans effort. Je connais ma chance dans ma malchance, tous ces gens autour qui me donne de la force, qui me redonne du courage quand il n'y en a plus. Étrangement, je n'ai jamais autant apprécié la valeur de la vie, le privilège que cela représente. J'ai beau m'impatienter que je sais qu'un jour, j'arriverai tout en haut de montagne, que je gagnerai mon pari. Je sais aussi que ce sera long et que le chemin sera sinueux.

Ce mois-ci, en mai, c'est le mois de la sensibilisation pour le syndrome de fatigue chronique, la fibromyalgie, du MCS, du EHS. Ce sont toutes des maladies invalidantes aux multiples préjugés, qui eux, font aussi mal que la maladie elle-même. Je danse avec les deux premières depuis 19 ans maintenant et je sais qu'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que les préjugés cessent. Malheureusement, avec le peu d'énergie dont les personnes atteintes disposent, nous vous demandons d'être notre voix et de porter le message de notre cause. C'est donc avec dignité que je porte le ruban bleu pour ce mois de mai très spécial.