vendredi 29 novembre 2013

Folies de consommation

Je lisais mes courriels ce matin et ils étaient tous semblables: Vendredis fous et  black fridays....partout, en grosses lettres voyantes, avec un ton invitant, une parade pour consommateur de tout acabit. L'on sait que cette super vente est une pure folie aux États-Unis, le concept s'est donc transporté ici, avec une folie qui semble s'être un peu essoufflée en cours de route mais qui a néanmoins gagné les grandes chaînes de magasins.

Je me questionnais sur nous, les consommateurs.  Jusqu'à point sommes-nous sensibles à ce genre de publicités, à ces appellations de supers ventes, à l'attrait des soldes.....surtout lorsqu'ils sont qualifiés de mégas?  Je me demandais quels profits ces compagnies vont-elles empocher aujourd'hui? Je les suppose très importants puisque des chaînes comme Old Navy promettaient en ce vendredi pour les 500 premiers clients en magasin ce matin une chance de gagner un million de dollars! Il faut que cela soit rentable en bout de ligne, c'est clair! Cependant, ce que je me demandais encore davantage, c'est jusqu'où sommes prêt à acheter plus que nécessaire? Ces ventes, soldes, rabais, nous font-ils consommer plus ou trop? Je pense très certainement que oui. Il n'y a qu'à regarder le taux d'endettement, le nombre de crédits et le nombre de faillites pour comprendre notre gourmandise, parfois plus grande que notre budget.

Je déplore le fait que nous, en tant que consommateurs, ayons la consommation si facile à la satisfaction immédiate. Nous sommes de nos jours habitués à tout avoir maintenant sans aucune attente, et pourtant. N'est-ce pas plus satisfaisant d'anticiper nos désirs, de les attendre, des les patienter? Nous avons perdu notre capacité à ''imaginer'' nos envies car nous avons à peine le temps d'en avoir eu  l'idée, que voilà c'est fait! Idem pour nos enfants. Ce que les enfants veulent, ils ont! Imaginer LEUR crédit plus tard. Je pense que nous avons perdu notre propre capacité à déterminer nos besoins réels, à se fixer des objectifs à long terme et à se gâter occasionnellement. Je n'accuse pas du tout les grandes chaînes et les publicités alléchantes, puisque c'est à nous d'être un consommateur averti, et surtout, moins compulsif, encore plus à l'approche du temps des Fêtes. Réapprenons l'attente, comme un enfant avant Noël qui fixe les présents sous l'arbre avec fébrilité, en sachant qu'il sera récompenser pour sa patience et qui apprécie cette excitation. Je vous souhaites donc un vendredi fou.......de folie réelle, frivole, joyeuse fait de moments, de rêves, de désirs et d'envies!








mercredi 27 novembre 2013

Jour de tempête

J'a-d-o-r-e les jours de neige, surtout ceux qui valent la peine et qui laissent les écoles fermées, permettant un répit surprise le temps d'un jour tout blanc. L'excitation des enfants, si attendrissante......mais vous ne comprenez pas l'ampleur de celle de grand enfant, ouf, ça décoiffe. Il écoute la météo 20 fois par jour, devient tout à coup très très volubile, promet d'être insomniaque, guette les premiers flocons( et les hallucine même parfois!), crie fort son bonheur, proclame que c'est le plus beau jour de sa vie, bref il est intense!

Ce que je ne dis pas, c'est que moi aussi, mine de rien sur mon portable, je regarde aussi la météo 20 fois, je suis d'une humeur plus légère, je regarde souvent par la fenêtre et ......en plein milieu de la nuit, je fais un détour en allant à la salle de bain pour jeter un oeil dehors et prévoir le peut-être futur congé. Sauf qu'avec l'âge, on maîtrise mieux l'art de la supercherie, du ''je m'en foutisme'' et on feint l'indifférence. Pourquoi ne pas partager la joie de grand enfant? Vous rigolez c'est clair là! Vous n'avez pas bien lu! Si je communiquais ma joie, ce serait le DÉLIRE!!!! Vous imaginez l'excitation de grand enfant......ce serait incontrôlable, littéralement. De toute façon, l'important, c'est que tout le monde soit heureux, pas totalement excédé!

Puis ce que j'aime par-dessus tout, c'est déjeuner en regardant toute la blancheur qui s'étend à perte de vue, admirer l'église  majestueuse à deux pas de chez moi dans une splendeur incomparable, voir les enfants jouer avec  insouciance, profitant à fond de leur joie hivernale. J'adore sortir au grand air, un air vif, sentir les flocons sur mes joues et mes joues qui rosissent, le silence qui règne alors, l'impression d'être seul au monde dans ce désert tout blanc et le chocolat chaud bien fumant que nous prendrons tous en rentrant. Mais ce que je crois préférer par-dessus tout, c'est le sentiment d'être retournée en enfance le temps d'un jour tout blanc.

lundi 25 novembre 2013

Traditions

Ce samedi, nous avons fait notre sapin, en famille bien entendu! J'adore cette fin de semaine de novembre un peu terne où nous mettons en branle la magie de Noël à coup de lumières et de décorations qui brillent le soir venu comme un tapis de neige une nuit de pleine lune.

J'ai un plaisir renouvelé à chercher dans mes boîtes les boules,  flocons,  rubans,  rennes et autres ornements dont je n'avais plus le souvenir......et d'en acheter de nouveaux, au plus grand désespoir de l'Homme,  dont je ne me souviendrai plus de l'existence l'année suivante.

J'adore créer de l'excitation chez les enfants en leur en parlant sans arrêt pendant au moins une semaine pour qu'ils soient aussi énervés que je peux l'être et créant ainsi une vague d'insomnie le jour précédent! Ça non plus l'Homme n'apprécie guère! Vous pensez qu'il n'est pas atteint par la magie de Noël, que je n'ai pas réussi à la lui transmettre? Vous avez tout faux mes amis! C'est simplement que l'Homme, il est un homme. Il cache ses émotions, mais la journée du sapin, il est heureux et débordant (j'exagère un peu!) d'enthousiasme. C'est donc dans cette ambiance festive que nous commençons ce traditionnel sapin après le diner. Deux heures plus tard et les bras ensanglantés( notre sapin est artificiel et replacer les branches de notre ''faux'' géant conifère est très ardu) nous pouvons enfin commencer à disposer avec les enfants les ornements de toutes sortes. Nous redécouvrons à chaque année que nous avons beaucoup trop de décorations (alors que j'aurais vraiment juré qu'il y avait des trous ici et là....non, vraiment, je le jure, il ne s'agit pas ici d'achats compulsifs...non mais qu'allez vous croire!!) et cela devient une entreprise laborieuse de tout caser.

Cette année, j'avais même fait des carrés Rice Krispies aux couleurs de Noël et j'attendais impatiemment ce jour festif pour étrenner mon nouveau chandail avec un chevreuil( mais pas un chandail ''quétaine'', oh que non, je sais marier les chevreuils à mon look avec chic). Tout était en place pour mettre notre cd de Noël de Michael Buble en chantant à tu tête toutes ses  mélodies .......ce que l'Homme trouvait agaçant( bon je commence à être de votre côté et à douter de son esprit enchanteur de Noël là!). Nous avons beaucoup ri, eu énormément de plaisir et lorsque nous avons eu  terminé et que nous avons regardé notre roi des forêts tout illuminé qui trônait au centre de la maison et brillait autant que les yeux des enfants, je me suis dit que ce sont ces traditions qui forgent nos souvenirs les plus heureux.



dimanche 24 novembre 2013

Exorcisme de l'âme

Il y a toujours une foule d'idées qui circulent dans ma tête, un trafic permanent. Parfois, ça en devient presque ingérable. De ces pensées, plusieurs sont foncièrement bonnes, d'autres, beaucoup moins. En ce dimanche froid et venteux, ce sont celles de la deuxième catégorie qui me triturent l'esprit.

Tout à commencé très banalement, comme 90% de tout ce qui arrive dans la vie.  Donc, ma soeur est ''banalement'' partie avec mes enfants faire une promenade, ce qui les a enchantés et m'a par le fait même fait plaisir aussi. Puis insidieusement, la machine à penser, celles des mauvaises évidemment, a commencé son cirque. Je me suis alors sentie coupable de ne pas pouvoir y aller avec eux, de ne pas être là durant cette sortie, durant ce moment à l'extérieur de la maison.  Je me suis aussi questionnée sur ma valeur en tant que mère, si cette valeur était moindre à cause de la maladie, à cause de mon absence à certain moment de leur vie, de façon si involontaire soit-elle.  Mes enfants m'en voudront-ils un jour de cette absence, de cette maladie, de ce que je n'ai pu être ou de que je n'ai pu faire. Me tiendront-ils rancune de ces bulletins que je n'aurai pas reçu de mains propres, de ces semaines, mois et années où j'aurai été cloîtré à la maison, de ces jours de grande fatigue pendant lesquels je n'aurai pas jouer, de ces sorties que je n'aurai pas faites, de ces moment où ils m'auraient souhaité là et où je n'étais simplement pas.........

Pourtant, je me sais une bonne mère. Je n'ai jamais manqué un jour de devoirs et leçons, pas un matin d'école, pas une fête, pas un repas, ni un bonne nuit. Je me sais drôle et enjouée, loufoque et  farfelue puis totalement puérile. Je n'ai jamais démontré d'amertume et j'ai toujours parlé ouvertement avec eux de la maladie, répondu à leur question et je suis demeurée positive relativement tout le temps. J'ai passé des heures à cuisiner avec eux, à lire des histoires, à écouter des films collé sous la doudou. J'ai souvent su leur prêter une oreille attentive, les conseiller et les guider. Je tente de leur apprendre le bonheur et la gratitude à chaque jour, à chaque instant de leur vie en leur enseignant à apprécier ce qu'ils ont au lieu de vouloir ce qu'ils n'ont pas. Mais tout cela saura-t-il être suffisant pour palier mes absences, mes manques et les souvenirs que je n'aurai pas réussi à fabriquer? Mes rires, mes envies de magie, mes moments volés à travers les petits riens et mes brins de folie sauront-ils faire oublier les larmes qui se cachent parfois derrière mes sourires afin de leur offrir l'enfance que je souhaite pour eux. Il n'y a rien que je puisse espérer davantage que leur bonheur et rien que je ne redoute plus que leur rancoeur.

Dans ces moments, je voudrais exorciser mon âme de toutes ces pensées qui ne mènent nulle part, l'absoudre de ce chaos émotionnel intempestif, car j'ai l'entière certitude qu'un jour tout ceci sera derrière nous, que tout ceci aura servi à quelque chose, ne serait-ce qu'à apprendre la valeur intrinsèque de la vie elle-même, à fabriquer le  bonheur lorsqu'il n'existe plus et à ne jamais rien prendre pour acquis, sauf leur propre capacité à traverser les tempêtes.

samedi 23 novembre 2013

Le syndrome de fatigue chronique ou encéphalomyélite myalgique

Je suis tombée ce matin sur une vidéo sur mon facebook qui traitait du SFC et je l'ai bien aimé. Il expose clairement le vécu de millions de personnes dans le monde qui vivent chaque jour avec cette maladie, maladie réelle, mais incomprise et jugée.

Il a y dix-neuf ans que je suis atteinte de cette maladie, et il y a aussi longtemps que je me bas contre les préjugés. Ils sont devenus une bataille aussi grande que la maladie elle-même. Les gens sont peu informés et sensibilisés à cette réalité et cette ignorance engendre le jugement. Je crois que la meilleure façon de contrer cette situation est de parler et d'informer les autres de cette  réalité, mais ce n'est pas une tâche facile lorsque se lever est un ultime effort. Il y a presque une centaine de symptômes imputés à cette maladie, tous très invalidants. Il devient alors impossible de mener une vie normale, ce qui n'empêche pas les rêves, les projets et les espoirs. Ceci amène des dommages collatéraux importants; une situation financière précaire par l'incapacité de travailler, une isolation, une incapacité à gérer le quotidien, ect. Il est alors pénible d'entendre les gens qualifier notre état de ''paresse'' puisque tout geste accompli dans la journée demande un effort surhumain. Une jeune fille dans la vidéo disait que c'était comme avoir fait un marathon, et avoir une grippe, les deux à la fois.......et c'est simplement la vérité. Il m'est arrivé de perdre la voix après avoir reçu des visiteurs, d'avoir de la difficulté à prendre ma douche ou juste à gravir les escaliers de ma maison. Et pourtant, au départ, avant tout ça, j'étais une adolescente active de 15 ans qui avait quantité de rêves et d'ambitions. Le pire c'est que cette maladie est invisible. Nous avons ''l'air'' en santé, tout à fait ''normal''..... vu de l'extérieur.

Parlez-en! Et pour les gens atteints, battez-vous! Ne passez pas votre condition sous silence par peur du jugement et n'oubliez pas que chaque action posée individuellement, peut donner des résultats collectivement. Je mets le lien de la vidéo en question et de L'association québécoise de l'encéphalomyélite myalgique.

http://www.aqem.org/

http://www.youtube.com/watch?v=ZgAa-l-N1Eg




vendredi 22 novembre 2013

Jour de grisaille

La journée est grise et légèrement morose, tout comme moi. Il y a de ces jours où les inspirations ne viennent pas naturellement, où la fatigue l'emporte un peu sur le reste. La journée semble alors interminable et les corvées, pénibles à souhait. Un rien devient agaçant, l'irritabilité gagne du terrain avec la mauvaise humeur qui n'est jamais bien loin.

Dans ces jours de grisaille, je prends alors une pause pour me demander ce qui me ferait réellement plaisir, ce qui me redonnerait le sourire. Je m'assois et me laisse emporter pas mes pensées, me laisse rêver à mes envies.

En ce vendredi, je ressens la semaine qui tire à sa fin avec son lot d'horaire, de boîtes à lunch, de réveille-matin qui sonnent trop tôt et je vois arriver le week-end comme une délivrance, un congé bien mérité. Cette simple idée me donne déjà une impression de légèreté!

En ce vendredi tout gris, je vais finir mes tâches ménagères et prendre du temps pour moi, juste pour le plaisir, pour me redonner le sourire. Je vais profiter des beaux flocons qui tombent dehors  pour installer quelques décorations de Noël dans la maison, pour illuminer notre extérieur qui se reflétera sur le subtil tapis de neige le soir venu. Je me coulerai un bon bain chaud aux arômes de lavande, me ferai tremper dans mousse abondante avec la  lumière tamisée dans un instant de calme et de détente. J'en profiterai pour lire un bon livre, emmitouflée dans une grosse doudou après avoir enfilé un pyjama extrêmement douillet. Je ferai fi des contraintes, des gens, des obligations pour m'adonner à la farniente la plus pure. Je serai asociale, silencieuse.....et heureuse!

Il y a fort à parier que demain, la grisaille sera déjà loin , que j'aurai retrouver toute ma bonne humeur et que j'aurai fait le  plein d'énergie. Finalement, il n'y a rien de si mal dans ma journée un peu grise......

Recette de médaillons de porc aux cannerberges

Voici une recette simple, facile et savoureuse. Parfait pour un soir de semaine pressé!

-1 filet de porc coupé en médaillons
-2/3 de tasse de jus d'orange
-1 tasse de canneberges séchées
-1 c, à table de sucre ( au goût)
-1 petit oignon haché finement

1. Faire revenir les médaillons dans un poêlon chaud avec un peu d'huile environ 4 minutes par côté, jusqu'à ce qu'ils soient dorés. Retirer et réserver.

2. Faire revenir l'oignon environ 5 minutes et ajouter le jus d'orange en raclant bien le fond. Mettre les canneberges et laisser mijoter 5 minutes. Sucrer au goût si le la sauce est trop amère. Remettre les médaillons de porc et laisser mijoter une dizaine de minutes. Ajouter du jus d'orange si la sauce devient trop épaisse.Servir accompagner d'une purée de patates douces et de haricots verts.

Donne 4 portions

Bon appétit!

jeudi 21 novembre 2013

La galère

Un petit mot à  propos du dernier épisode de l'émission la galère que j'ai finalement visionné hier soir. C'était juste WOW!! C'était fou comme les personnages, dans la démesure, inattendu et improbable. Je vais tellement m'ennuyer de cette émission là, je ne peux pas croire que c'était vraiment la fin. Les actrices de cette série sont si talentueuses et elles ont su bien exprimer la folie que nous avons tous un peu, la tendresse aussi et les liens indestructibles.
J'ai adoré le clin d'oeil de Rénée-Claude Brazeau à la toute fin, avec un ''peut-être'' en suspend. Une auteure de talent, qui nous a su faire rire et émouvoir. Elle a abordé des sujet vraiment légers et les a fait
côtoyer avec des sujets sérieux, voire même, tabous.
Un gros bravo à toute l'équipe de cette série, en espérant un peu un retour, un jour.

Présentation de mon univers

J'ai décidé de vous présenter mon univers pour que vous sachiez de quoi ou de qui je parle dans mes histoires farfelues, parfois touchantes et toujours inspirées.

Je commencerai donc par moi. Je suis au bord de la mi-trentaine, que je reluque d'un oeil malfaisant en ne trépignant nullement d'impatience de l'atteindre. Je suis une maman comblée de deux chérubins( ha, ha, ha , elle est bien bonne, que dis-je, de véritable petits monstres!!). Il y a donc grand enfant qui a 9 ans et petit enfant qui en 4 et 3/4....et le 3/4, croyez-moi il est d'une importance cruciale! Grand enfant est un introverti hyper sensible qui commence de peine et de misère à verbaliser ses émotions( alléluia! je craignais que tout cela ne se termine dans le bureau d'un psy au tarif exorbitant qui m'aurait vu dans l'obligation de bassesse affreuse, comme de cesser tous mes achats compulsifs de vêtements). Il est aussi un véritable sage qui comprend beaucoup de choses (trop) pour son âge et qui me pousse toujours un peu plus vers des questionnements aux réponses complexes ( la vie après la mort, la version ''hard'' de comment faire des bébés version biologie 101, la religion, ect). Petit enfant, lui, est t-o-t-a-l-e-m-e-n-t le contraire de grand enfant. Il est extrêmement extraverti (ça frôle le manque de pudeur) cherche des réponses dans les questions directes (pourquoi Jésus est mort...diable pourquoi mes enfants tripent sur la religion, nous ne sommes mêmes pas croyants!, et pourquoi je n'ai pas de pénis) et il n'est jamais vraiment sorti de sa dépendance aux seins depuis son long allaitement de 21 mois( comment ai-je eu la patience de ces 21 mois!).

Il y a aussi l'Homme, qui a le même âge que moi, ce qui veut dire que nous traversons  les affres de la trentaine en même temps, donc beaucoup de questions existentielles. En fait , non, l'Homme n'est pas une personne aux grands questionnements profonds, l'existentialiste c'est plutôt moi, car pour ce que nous mangerons pour souper ou ce que nous regarderons à la télé est une IMMENSE question profonde pour lui, et c'est très bien ainsi! Il est de ses hommes manuels qui est toujours en train de ''gosser'' quelque chose et je le soupçonne d'être capable de fabriquer une toilette à partir de trucs recycler, et aussi, de dormir avec son ''tape'' à mesurer, et peut-être même, de donner de l'affection à ses outils dans un ultime moment de tête `tête! Tout cela est parfait, ça me laisse de l'espace, du temps pour moi.

Nous avons acheté il y a trois ans, une magnifique maison centenaire au coeur d'un village de campagne. Nous aimons les rénos et les maisons anciennes, le défi était lancé. Un défi,,,,,pfffff, un monstre de chantier et une infinité de travaux, ouais. Nous avons alors compris ces propriétaires de vieilles maisons qui décrivaient souvent un rapport d'amour-haine avec leur propriété. C'est une belle demeure de style coloniale d'inspiration victorienne, avec de magnifiques boiseries extérieures et d'une grandeur assez considérable. Mais il y a tellement matière à un million d'autres textes, donc j'y reviendrai.....souvent en plus,

Nous avons acheté cette maison avec ma mère, tout petit bout de femme très tranquille, si tranquille en fait, que nous vérifions parfois qu'elle ne respire encore. Puisqu'elle est compacte, elle ne prend pas trop d'espace, ce qui est pratique et avec elle, il y a peu de chance de provoquer des discussions avec des débats animés.....elle n'en a rien a cirer! Par contre, ne pas écouter un film avec de chien en sa compagnie, c'est l'enfer, vraiment, elle embarque un peu trop dans l'histoire et ça peut faire peur aux enfants.

Ensuite, il y a ma soeur, qui suite à certains déboires, est venue vivre avec nous. Ma soeur, de dix ans ma cadette, c'est une jeune femme très émotive, que dis-je, c'est le Tchernobyl de l'émotion intense. La preuve, elle a pleuré (de peur!) et souffert d'affreux tremblements en écoutant le film La conjuration. C'est définitivement mon divertissement favori, et de loin. Vous n'avez pas idée à quel point c'est jouissif de lui faire peur, ouf, c'est à mourir de rire....ah non, il ne faut pas dire ce mot devant elle, elle ne VEUT pas croire que nous puisions mourir un jour, car elle est aussi très naïve. J'aimerais d'ailleurs citer en exemple la maintenant célèbre histoire du stop, pas pour me moquer d'elle( je ne pourrais JAMAIS faire ça!!) mais seulement pour votre divertissement personnel. Donc, il y a plusieurs années, alors qu'elle suivait ses cours de conduite, nous nous promenions en voiture avec l'Homme et lui faisions réviser les panneaux de signalisation avant son examen, puis un stop qui était dévissé, donc à l'envers est apparu. L'Homme et moi nous sommes regardés l'air complice en flairant tout deux la bonne affaire, et avons demandé le plus sérieusement du monde à ma soeur la signification d'un stop à l'envers( je me marre encore tellement!!) ce à quoi elle a répondu qu'elle n'en savait rien, en réfléchissant très très fort à la question. Plusieurs semaines plus tard, elle est revenue en nous disant que ''franchement, ça ne veut rien dire  un stop l'envers!!!!!!''' ¨Ça  a quand même pris quelques semaines, comme dans plusieurs......ah naïveté quand tu nous tiens!!

Dans la périphérie de tout ceci, il y a aussi ma tante Tatalie( surnom donné par petit enfant) et Minoncle, avec lesquels surviennent toujours un gros paquet de niaiseries. Ce sont des hyperactifs vieillissants.....ce qui signifie qu'ils sont simplement légèrement moins hyperactifs qu'avant, mais qu'ils déplacent encore un paquet d'air, qu'ils ont l'air encore très jeunes, et je trouve ça carrément chiant, alors j'impute leur air de jeunesse au fait qu'ils n'ont pas eu d'enfants, ce qui est une chance, car ils aiment les miens comme si c'étaient les leurs et les gâtent de façon presque gênante. Ils sont fantastiques, drôles et pas plus émotionnellement sains qu'aucun d'entre nous.

Bref, tout ceci est mon univers éclaté, pas commun, qui fait de belles grandes tablées le soir venu, qui est plein de vie, de rires, de délires, parfois de tensions, mais surtout, tout plein tout plein d'amour et de solidarité, Je n'échangerais tout cela pour rien au monde, car je pense que la famille est une des plus grande richesse de la vie.

mercredi 20 novembre 2013

Lectures du moment

J'ai commencé à relire hier Les chroniques d'une mère indigne 2 de Caroline Allard, un plaisir renouvelé de lire cet humour décapant et complètement déjanté. Mes enfants me regardaient de travers entre deux fous rire, pleurant devant ce livre hilare. Je le conseille vivement, tout comme le premier tome et j'ai hâte de lire le dernier Les chroniques de fille indigne.

La semaine dernière, j'ai terminé la lecture de Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan, qui relate la vie de sa mère qui souffrait de bipolarité et de sa relation avec elle en tentant de comprendre la femme qu'elle était, la cassure qui avait eu lieu en elle. J'ai aimé, malgré quelques longueurs, surtout pour son écriture qui est, selon moi d'une grande qualité.

Il y a quelques semaines, j'ai lu Histoires de Lisey de Stephen King, une véritable brique de plus de 500 pages. Je n'étais pas certaine au tout début de ma lecture, mais il s'est avéré que le livre était bon. Pas son meilleur, mais définitivement un de ses plus personnels romans où il aborde la source de la créativité d'un angle très particulier. Je suis une fan de Stephen King, pas seulement pour le maître de l'épouvante qu'il est, mais davantage pour son réel talent d'auteur. Il n'y qu'à penser à La ligne verte, que j'aime profondément et que je considère comme un bijou.

Cette semaine, je commencerai Folle de Nelly Arcan, de qui j'ai lu Putain et dont la souffrance m'avait beaucoup ébranlé, à suivre.

Le sommeil

Le sommeil est pour moi une partie importante de ma vie. À lui seul, il décide si le prochain levé de soleil sera un bon ou mauvais jour, si mon énergie mentale sera au top ou juste absente, si mon humeur sera radieuse et morose. Bref, il est déterminant, mais plus encore, il fait parti des plaisirs dont j'aime profiter sans culpabilité. J'adore les préparatifs nocturnes, l'ordre dans lequel je les accomplis, l'anticipation du moment.

Cet instant où je sors de la douche, enfile une douillette robe de chambre et file dans mon havre de paix à la lumière tamisée pour me glisser sous les draps frais, sous l'opulente couette, calée dans ma pile d'oreillers où tout mon corps se détend enfin et se défend un peu du rythme que je lui ai imposé tout au long de la journée. Puis, l'Homme vient me souhaiter bonne nuit, m'embrasse et ferme la lumière. Je suis seule au monde dans cette pénombre rassurante et mon esprit glisse alors lentement vers l'inconscience du sommeil profond où plus rien n'existe durant quelques heures, hormis une rêvasserie décousue.

Cette inactivité corporelle est un pur délice, car je ne me sens pas coupable de ne pas pas m'activer perpétuellement, de ne pas ''produire'', de ne pas performer, de prendre ce dont mon corps a besoin sans me soucier du regard des autres ou de leur jugement. Il y a bon nombre d'années que j'apprends à me foutre davantage de l'opinion des gens, mais ils restent percutants. Je me sens si marginale avec cette maladie qui m'a poussé dans '' l'être'' plutôt que dans le ''faire'', surtout dans cette société de survalorisation du ''calendrier trop rempli'', du temps qui manque, du travail qui déborde, des activités stimulantes et du repos trop rare. Le burn out est devenu une normalité, une banalité même, et les vacances , pas toujours optionnelles.  Mais dans le sommeil, tout ceci n'a aucune importance. On danse avec la lune jusqu'au petit matin et entre les deux, il n'y a rien ni personne. Le bonheur!

Sauf que le bonheur a foutument passé son chemin la nuit dernière!! Il était 3:30 du mat quand je me suis réveillée à cause d'une douleur sourde au bas de mon dos.....et j'avais de la compagnie! L'homme était aussi éveillé, cherchant le confort dans des positions qui défient la loi de la gravité et nous discutâmes à voix haute (en fait, très haute car je dors avec des bouchons dans les oreilles et que je ne les avais pas retirer encore, ce dont je m'excuse à ma soeur qui dormait chambre d'à côté) de cet inconfort préoccupant. Le sommeil est revenu deux heures plus tard, donc une heure avant de se lever, ce qui veut dire que c'est comme partir la journée avec une gueule de bois. C'est vers 5:00 que nous avons trouver le coupable: LE matelas! Je ne nommerai évidemment pas le marchand de cet antéchrist du rêve, mais toujours est-il que ça ne fait que deux mois que Matelas X fait parti de nos vies.....et il est bousillé! C'est le deuxième cette année, le premier était identique dans son inconfort théâtral, mais il avait au moins duré un an, ce qui est court mais quand même plus long que celui-ci. Et vous pariez combien que le marchand en question nous enverra promener dans une refus exponentiel à l'inconfort de son produit. La question est aussi de savoir si j'ai envie de tenter à nouveau ma chance avec le frère ou le cousin du ''terroriste nocturne''! Je vous le dis mes amis, c'est à suivre cette histoire.....

mardi 19 novembre 2013

C'est suite à ce message, poster sur un forum que j'aime beaucoup, où l'on m'a encouragé à démarrer un blog, que l'idée à fait son chemin. Je le remet ici parce que c'est un texte assez simple, qui illustre bien ce dont je parlais tout à l'heure, la simplicité du bonheur......sujet qui risque d'être redondant, mais il a le droit de l'être. Donc voilà le texte, le commencement en quelque sorte.

Hier soir, il tombait une belle neige chez moi, une neige de film, avec de gros flocons qui collait bien aux mitaines, assez bien pour donner envie de faire des boules de neige et de les lancer avec un coeur d'enfant léger.

Nous avons fait une bataille, tous les quatre ensemble, sous le ciel rosée d'une soirée de campagne, en ne pensant a rien d'autre que ce moment, qui semblait magique, une magie sans nom car nous n'avions pas besoin de la nommer, juste de la vivre.

Les enfants riaient, mon chum courrait avec eux, je les suivais avec notre chien, le souffle court de trop rire et de trop courir. Je me sentais affranchie et libre. Je me suis arrêtée, pour les regarder, les yeux brillants, pas seulement à cause du froid, j'ai graver ce moment dans ma tête, pour le repasser souvent lors des mauvais jours, mais aussi, par son synonyme d'espoir.

Si cette magie existait autant hier soir, c'est que l'an dernier, j'étais trop malade pour jouer dehors avec eux, pour profiter de mes enfants et je les regardais de ma fenêtre avec l'impression que l'on m'avait arraché bien plus que ma santé. La bataille n'est pas terminée, mais chaque petits pas est une victoire pour moi.....surtout les petits pas dans la neige, avec les miens à côté des leurs.

C'était un petit bonheur, mais si grand pour moi, que j'avais envie ce matin de vous le partager, car il parait, que le bonheur, c'est contagieux et c'est tant mieux.

Pour ceux et celles qui le souhaitent, vous pouvez me suivre sur Pinterest donc je m'inspire continuellement et é-n-o-r-m-é-m-e-n-t.
http://www.pinterest.com/cocotte79/boards/

Recette des temps froids

Le vent est frisquet aujourd'hui, un temps parfait pour la mijoteuse, avec laquelle je ne pourrais plus vivre. J'adore l'odeur des plats qui mijotent, qui sentent bon les week-end en famille....en pleine semaine. J'adore aussi sa simplicité du genre ''on fout tout là-dedans'' et hop, c'est prêt. Dans mon cas, ça me permet d'économiser mon énergie pour faire autre chose, donc note aux gens atteints du Syndrome de fatigue chronique et de fibromyalgie......ça changera votre vie.
La recette que je vous partage est un incontournable depuis quelques années et se fait aisément avec les ingrédients que l'on n'a généralement sous la main.

Bonne appétit!

Râgout de boeuf traditionnel


-1 c.à soupe d'huile végétale
-2 gros oignons
-4 branches de céleri, coupés en dés
-2 grosse carottes
-2 gousses d'ail
-1 c. à thé de thym séché
-sel et poivre
-1/4 de c. à thé de farine tout usage
-1 tasse de bouillon de boeuf
-1/2 tasse de vin rouge( on peut remplacer par du bouillon de boeuf)
-2 feuilles de laurier
-Persil frais haché finement

1.  Faire chauffé l'huile dans un poêlon et ajouter le boeuf. Faire dorer quelques minutes jusqu'à ce qu'il ait une belle coloration et mettre dans la mijoteuse.
2. Ajouter les légumes et cuire environ 5 minutes. Ajouter le thym, le sel et le poivre et cuire 1 minute. Ajouter la farine en brassant. Verser le bouillon jusqu'à épaississement. Mettre les feuilles de laurier.
3. Verser dans la mijoteuse et bien mélanger les ingrédients. Couvrir et cuire à basse température 8-10 heures ou à température élevée 4-5 heures. Ajouter le persil avant de servir.

Notes: Le fait de faire revenir la viande et les légumes ajoutent beaucoup de saveur et donne moins l'impression d'une viande bouillie. Par contre, pour les jours pressés, il est tout à fait possible de ne faire revenir que la viande ou de tout mettre les aliments non-cuits dans la mijoteuse. Dans ce cas, la sauce sera plus claire, donc on peut mettre la mijoteuse à température élevée 20-30 minutes sans le couvert pour épaissir la sauce avant de servir.







Mon premier message, sur MON blog! Bien que ça n'a rien de si hors du commun vu que la moitié de la population a maintenant un blog sur quelque chose, j'en suis tout de même très heureuse.

J'ai décidé d'écrire ici parce que la vie m'a amené à apprécier les petits riens, voler au détour d'un moment inattendu ou souhaiter, pour magnifier la simplicité derrière laquelle se cache trop souvent le bonheur alors que nous, nous le recherchons dans la complexité des émotions intenses et dans la rapidité de nos vies, de nos désirs qui ne peuvent jamais attendre. Dans mon cas, j'ai du attendre parfois très longtemps pour déguster la réalisation de mes rêves, et c'est bien ainsi, car l'attente amplifie le sentiment de bien-être ressenti, le sentiment de satisfaction.

Il eût un temps où le bonheur étant absent, j'ai du alors le fabriquer. C'est à ce moment que la vie est devenue ma muse et que ce blog Inspirations de vie, est né finalement. Il portera sur tout ce qui ce m'inspire: mes moments de bonheur, des tranches de vie, mes lectures, mes relations, des recettes( les miennes ou celles des autres!), des découvertes, mes coups de coeur......bref, tout ce qui m'allume et créer en moi cette étincelle au fond des yeux et qu'aujourd'hui, j'ai envie de partager, en toute simplicité.

Alors voilà, c'est un départ et j'espère que mes inspirations pourront devenir les vôtres.

Nancy