mercredi 20 novembre 2013

Le sommeil

Le sommeil est pour moi une partie importante de ma vie. À lui seul, il décide si le prochain levé de soleil sera un bon ou mauvais jour, si mon énergie mentale sera au top ou juste absente, si mon humeur sera radieuse et morose. Bref, il est déterminant, mais plus encore, il fait parti des plaisirs dont j'aime profiter sans culpabilité. J'adore les préparatifs nocturnes, l'ordre dans lequel je les accomplis, l'anticipation du moment.

Cet instant où je sors de la douche, enfile une douillette robe de chambre et file dans mon havre de paix à la lumière tamisée pour me glisser sous les draps frais, sous l'opulente couette, calée dans ma pile d'oreillers où tout mon corps se détend enfin et se défend un peu du rythme que je lui ai imposé tout au long de la journée. Puis, l'Homme vient me souhaiter bonne nuit, m'embrasse et ferme la lumière. Je suis seule au monde dans cette pénombre rassurante et mon esprit glisse alors lentement vers l'inconscience du sommeil profond où plus rien n'existe durant quelques heures, hormis une rêvasserie décousue.

Cette inactivité corporelle est un pur délice, car je ne me sens pas coupable de ne pas pas m'activer perpétuellement, de ne pas ''produire'', de ne pas performer, de prendre ce dont mon corps a besoin sans me soucier du regard des autres ou de leur jugement. Il y a bon nombre d'années que j'apprends à me foutre davantage de l'opinion des gens, mais ils restent percutants. Je me sens si marginale avec cette maladie qui m'a poussé dans '' l'être'' plutôt que dans le ''faire'', surtout dans cette société de survalorisation du ''calendrier trop rempli'', du temps qui manque, du travail qui déborde, des activités stimulantes et du repos trop rare. Le burn out est devenu une normalité, une banalité même, et les vacances , pas toujours optionnelles.  Mais dans le sommeil, tout ceci n'a aucune importance. On danse avec la lune jusqu'au petit matin et entre les deux, il n'y a rien ni personne. Le bonheur!

Sauf que le bonheur a foutument passé son chemin la nuit dernière!! Il était 3:30 du mat quand je me suis réveillée à cause d'une douleur sourde au bas de mon dos.....et j'avais de la compagnie! L'homme était aussi éveillé, cherchant le confort dans des positions qui défient la loi de la gravité et nous discutâmes à voix haute (en fait, très haute car je dors avec des bouchons dans les oreilles et que je ne les avais pas retirer encore, ce dont je m'excuse à ma soeur qui dormait chambre d'à côté) de cet inconfort préoccupant. Le sommeil est revenu deux heures plus tard, donc une heure avant de se lever, ce qui veut dire que c'est comme partir la journée avec une gueule de bois. C'est vers 5:00 que nous avons trouver le coupable: LE matelas! Je ne nommerai évidemment pas le marchand de cet antéchrist du rêve, mais toujours est-il que ça ne fait que deux mois que Matelas X fait parti de nos vies.....et il est bousillé! C'est le deuxième cette année, le premier était identique dans son inconfort théâtral, mais il avait au moins duré un an, ce qui est court mais quand même plus long que celui-ci. Et vous pariez combien que le marchand en question nous enverra promener dans une refus exponentiel à l'inconfort de son produit. La question est aussi de savoir si j'ai envie de tenter à nouveau ma chance avec le frère ou le cousin du ''terroriste nocturne''! Je vous le dis mes amis, c'est à suivre cette histoire.....

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