jeudi 16 janvier 2014

La trentaine

Cette année, en septembre plus précisément, j'aurai trente-cinq ans.  J'atteindrai donc la mi-trentaine, ce qui signifie que j'approche de la seconde dizaine et que je la regarde d'un air louche. Je n'ai jamais vraiment appréhender un âge en particulier......sauf celui-là.  Il me semble que c'est un nombre d'accomplissement, de réussite et un nombre qui rime avec ''là c'est sérieux, tu viens de perdre ta jeunesse!!'', du moins pour moi.

Pour l'instant, la trentaine me laisse sans voix, littéralement. J'avais hâte d'avoir trente ans, car à mes yeux cela signifiait l'âge parfait. Pas trop jeune ni trop vieux, cela me semblait l'idéal, l'entre deux génial. J'aurais la sagesse, la maturité mais encore l'étincelle et je bâtirais ma vie, profiterais de mes enfants qui gagneraient en autonomie, et de mon couple, qui lui, bénéficierait de toutes nos qualités de trentenaires, vous voyez?. Pffffffffffffffffffffff, des conneries mes amis, de très grosses conneries. Non seulement je ne profite de rien de plus, mais je me regarde aller à la décrépitude jour après jour: les fesses me tombent sous le coup d'une invasion de cellulite, les kilos ont tendance à s'accumuler et sont difficiles à déloger, les ''ridules'' ( nom totalement ridicule qui à l'air ''cute'' pour quelque chose de chiant) envahissent le coin de mes yeux et le bas de mon visage semble manquer de tonus, du genre que les dernières photo de Noël m'ont convaincues de me badigeonner avec ma toute première crème ''anti-rides-fermeté-fontaine de jouvence-vide porte-feuille-et-déception amère''.  En regardant l'Homme en bedaine de profile cette semaine, j'ai noté qu'il n'y avait pas que la femme qui vivait des changements physiques..... oh que non, la différence c'est que lui l'ignore et qu'il évite tout simplement les miroirs. Puis le fait que nos enfants soient rendus plus âgés ne changent pas notre niveau d'énergie à la fin de la journée lorsqu'ils finissent par aller enfin au lit, nous y allons aussi..............pour dormir un bon coup!

Puis dans la trentaine, ce qu'il y a de vraiment archi nul, c'est le questionnement, une voix en feedback qui ne ferme jamais son clapet.  Elle est généralement existentialiste, avec ses ''qui suis-je'' - ''que fais-je''  et trouble la quiétude mentale en vous culpabilisant pour des choix que vous n'avez même pas encore fait en vous faisant justement remarqué que vous ne l'avez pas encore fait ce choix! Puis avec la trentaine, vous n'avez plus droit à l'erreur, vous n'avez plus vingt-ans! De plus, vous devriez avoir réussit professionnellement à cette période de votre vie et investir dans votre avenir.  Il y a l'indécision qui vient avec le tout, car vous craignez l'erreur à ce stade, elle ne pardonnerait pas et vous ferait perdre un temps précieux que vous n'avez plus tellement en réserve. C'est à vous rendre fou chers lecteurs....à moins que la folie ne soit un ''symptôme'' de la trentaine?! Mais non, je blague, j'étais déjà folle avant, ça a simplement empiré mon cas. Tout ça pour dire que c'est une période de ma vie que je trouve légèrement laborieuse, sauf que j'aime ça et que l'avantage, c'est que l'on s'accepte et s'assume beaucoup plus à trente ans. Au final,  j'ai vraiment bien évité la fameuse crise de la trentaine, vous ne trouvez pas?


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