samedi 18 janvier 2014

Mochitude

Cette semaine je me sentais claquée, vidée, brûlée et socialement inapte. L'hiver qui vient avec tous les microbes que les enfants ramènent de l'école frappe fort cette année.  Grand enfant a par ailleurs passé la semaine entière à la maison avec moi, grippe d'homme oblige. Il faisait pitié le coco tout étendu sur le divan, la toux grasse, le nez bloqué et le regard hagard survivant à coup de Tylénol prit aux quatre heures.  Toujours est-il que je suis très chanceuse de ne pas avoir chopé son apocalyptique virus, mais le démènement de mon système immunitaire a achevé mon niveau d'énergie déjà passablement bas.  Tout me demandait un effort, rien ne me plaisait, je chialais et rechignais de la pluie et du beau temps, bref, si j'avais été un enfant de quatre ans, j'aurais fait le ''bacon'' sur le plancher. Je n'ai donc pas pu vous écrire chers lecteurs puisque le néant envahissant ma créativité légendaire en mettant mon inspiration KO. J'étais sidérée de constater que le vide pouvait ainsi envahir mon esprit, me laissant sans mots qui vaillent la peine d'être écrit, sans opinion a énoncée, sans même l'ombre d'une conviction sociale et morale quelconque.  Ce trou noir cérébral m'a réellement bouleversé.....pendant au moins cinq minutes et je me suis délectée de ne penser à rien, c'était si inhabituel, une nouveauté et je pouvais y arriver sans efforts. Désormais,  je comprenais l'Homme!.  Puis au bout d'une journée, l'ennui me guettait et je me suis fortement impatientée contre cet excès de lassitude qui prenait mon corps et mon esprit en otage.  J'avais beau feuilleté une revue, regarder une émission divertissante, lire des articles passionnants, rien n'y faisait.  Quand petit enfant m'a demandé de faire des la plasticine avec lui, j'ai eu la sensation que de me planter des aiguilles dans les yeux serait plus agréable, vous vous rendez compte de la gravité de mon état?  Mais bon, je suis tout de même une maman passablement bonne, donc j'ai malgré tout accédé à sa demande.  Les choses se sont alors mise à nettement empirées lorsque je me suis retrouvée face au monticule de pâte coloré qui m'inspirait autant qu'une méduse morte en état de décomposition avancée traînant sur le bord d'une plage.  J'ai bien tenté de me ressaisir, seulement je ne suis parvenue qu'à  faire un serpent (demande super originale de petit enfant qui semble lui aussi vraiment très créatif par les temps qui courent!) qui au final ressemblait davantage à un pénis. J'ai abdiqué devant  l'évidence, j'étais atteinte de mochitude, de mochitude hivernale et je vous jure que c'est de la pire espèce celle-là. Paraitrait-il que c'est du au manque de luminosité, aux heures d'ensoleillement trop courtes.  Ce n'est qu'un tissu de mensonges! Si vous êtes des parents, c'est parce que vos rejetons ne jouent pas dehors, qu'ils courent en hurlants pendant des heures jusqu'à ce que vous saignez des tympans, qu'ils se chamaillent sans cesse, mettent la maison sans dessus dessou et vous fixent avec leurs pupilles constamment dilatées en vous demandant '' qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on fait''.  Je n'en ai aucune idée, BORDEL!!!!!!!!!!  Si vous n'avez pas encore la chance immense et incommensurable de vivre le bonheur parental, je vous dirais que ce sont les quelques kilos que vous avez prit depuis le début de la saison en vous empiffrant d'un gros paquets de cochonneries pour faire passer l'ennui des jours froids ou pour compenser votre appétit sexuel lui aussi en état d'hibernation et puisque vous pouvez cacher le tout sous de gros pulls bien amples.....who's care?  Le fait est que je me suis retrouvée dans cette disposition lamentable de larve à l'état gestationnel.  Jusqu'à tout à l'heure, j'étais bien ''effoirée'' sur mon sofa en train de regarder'' Le journal de Bridget Jones'' en me disant que Renée Zellweger n'était pas aussi  moche que tout le monde le disait dans ce film.  Elle a bien prit quelques kilos pour le bien du scénario, mais ils lui ont aussi fait  porter des pulls bien bien amples, ce qui est tout à fait logique.  Pendant que je délirais sur la silhouette de Bridget, je me suis dit que je me devais, pour vous qui plus est, de sortir de cette mochitude, de me botter les fesses et de trouver les mots afin de vous donner signe de vie.  Puisque c'est maintenant chose faite, je peux retourner l'esprit tranquille à ma séance de zombification télévisuelle en espérant y retrouver sous peu une partie de mon inspiration. Bonne soirée mes amis!



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